Texte : Isabelle Aubailly
© Florence Alzonda
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Un belvédère suspendu en pleine nature, le nouveau projet des architectes Brengues&Le Pavec.
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Pensée pour donner au paysage le premier rôle, la villa tout en longueur a été travaillée afin d’offrir des vues uniques.
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Les propriétaires tombés amoureux de ce bout d’Occitanie ont fait appel aux architectes Julien Brengues et Lionel Le Pavec, dont le coup de crayon semblait idéal pour dessiner leur maison de vacances.
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Il y a donc l’emplacement tout d’abord, enviable, avec sa vue plongeante sur les collines. L’architecture qui emprunte au design contemporain son épure et ses lignes pures.
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«Penser un lieu de vie comme une habitation, c’est penser un espace de refuge et de plénitude.» Le site présente ici un caractère exceptionnel, c’est un endroit exclusif, où la notion d’intégration dans un paysage prend tout son sens.
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Le terrain, qui présente une déclivité certaine, se termine par un promontoire qui domine la vallée. Géographiquement situé à l’une des extrémités de cette vallée, le site profite d’une perspective spectaculaire sur le lointain. Dans ce contexte privilégié, la maison devait s’inviter avec humilité et discrétion.
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Généreuse en vitrage, la maison laisse transparaître le paysage. À l’intérieur, des jeux de perspectives et de transparence sont imaginés pour inviter la nature au regard.
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La maison se présente comme une variation de volumes insérés entre deux plateaux. La lecture des lignes horizontales générée par ces planchers met en exergue la topographie accidentée du site. Légèrement surélevée, un effet de lévitation évoque le respect de la nature, comme s’il existait une hésitation à poser un objet sur un support fragile.
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Devant la maison, l’entrée en position centrale est facilement identifiée par son cheminement et sa pergola. Une paroi épaisse dirige naturellement le visiteur et structure clairement la maison en deux zones. La première, très transparente, a pour vocation de s’ouvrir sur l’extérieur et abrite la cuisine et le séjour. Une large terrasse couverte permet d’agrandir la perception de l’espace.
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La seconde, plus opaque, abrite les chambres, qui sont pourvues, pour chacune d’elles, d’une salle de bain et d’un espace de rangement. L’idée étant de retrouver le code de l’hôtellerie contemporaine actuelle.
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La structure de l’ensemble est réalisée en acier, respectant une logique rationnelle de construction. Les ouvertures sont toutes en hauteur. Les rails et dormants des menuiseries sont cachés afin d’offrir le maximum de transparence. Le bardage de façade côté chambres est structuré, en contraste avec l’aspect lisse des bandeaux de planchers.
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À l’intérieur, un sol minéral de teinte naturelle est identique à celui de l’extérieur, afin de prolonger les espaces. Cet effet visuel est souligné par une coursive périphérique. Ce principe est appliqué de la même manière pour les plafonds, qui sont de nature bois afin d’y apporter un esprit chaleureux à l’ensemble.
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La première sensation, une continuité visuelle entre extérieur et intérieur, une volonté d’inscrire le paysage dans cette maison de 200 mètres carrés de plain-pied.
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Rencontre avec Julien Brengues et Lionel Le Pavec
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Quelle est l'origine de ce projet ? quel était le concept de départ ?
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L'origine de ce projet résulte de l'appel d'une famille étrangère souhaitant construire une maison de vacances familiale. Le concept initial a été d'offrir la vue extraordinaire du site à l'ensemble des pièces de la maison. Ainsi la construction se développe tout en longueur et parallèlement au paysage.
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Quel a été le rôle de la lumière naturelle dans la conception de ce projet ?
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La lumière naturelle fait partie intégrante de notre production architecturale. Nous travaillons l'ensemble des pièces sur ce sujet tout en ayant une réflexion sur la protection solaire par des avancées de toiture.
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Quelles ont été vos sources d'inspiration pour ce projet ? Des influences particulières, qu'elles soient architecturales ou issues d'autres domaines (art, nature, etc.) ?
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Nous avons depuis toujours une affection particulière pour le minimalisme, les lignes épurées. Lorsque nous avons un site exceptionnel comme celui-ci on ne peut que laisser place à la nature et intervenir avec une certaine humilité et légèreté.
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Sur un plan technique, quels matériaux avez-vous choisis et pourquoi ? Comment ont-ils été adaptés à l'environnement naturel ?
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Nous avons souhaité travailler sur une structure métallique de type poteau / poutre. Cela permettait d'ouvrir au maximum la maison sur le paysage tout en ayant un impact mineur sur le terrain. L'ossature de la maison est posée sur un système de fondations de type semelles isolées qui minimise l'impact physique sur le terrain naturel.
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Le projet ressemble à un “promontoire linéaire”... Pouvez-vous nous expliquer ce que cela signifie, et comment cette forme s'intègre dans le paysage ?
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La composition en forme linéaire rejoint l'idée d'offrir à l'ensemble des pièces de la maison une vue sur le panorama. La maison épouse une courbe de niveau sur la colline, et ne vient pas ainsi contrarier la verticalité et hauteur des arbres environnants.
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Comment l'architecture peut-elle se marier à la nature sans en perturber l'harmonie ? Quels défis cela représente-t-il ?
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L'architecture peut se marier à la nature de multiples façons. Il peut y avoir différentes approches. L'architecture peut par exemple imiter des formes, des couleurs et des textures de l'environnement naturel. Les bâtiments peuvent également être conçus pour s'insérer discrètement dans le paysage, en épousant la topographie et utiliser un certain minimalisme. Nous sommes plus sensibles à cette dernière approche. L'échelle des constructions doit être proportionnée à celle du paysage environnant, afin de ne pas le dominer.
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Si vous deviez résumer ce projet en une phrase, qu'est-ce que vous diriez ?
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L'enjeu du projet était avant tout de créer un espace de sérénité, un refuge, ou la relation avec le paysage prend toute sa place.
