Texte : Isabelle Aubailly
Photos : © Juliana De Giacomi
Habitué du bord de mer depuis toujours, Frédéric F. s’est établi sur la plage en première ligne dans une villa ultra contemporaine qu’il a dessiné à son image.
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Avec la Méditerranée pour horizon, l’entrepreneur en décoration décline un univers qui respire la comtemporanéité. C’est une page blanche qui s’ouvre à lui quand Frédéric F. découvre cet emplacement idéal en bord de mer. Avec l’aide de l’architecte Kitty O’Grady, il décide de raser la maison existante pour construire une structure neuve qui corresponde à ses critères de vie et de confort : une réinterprétation ultra design de la vie en bord de mer. Sable blanc, lumière et air iodé…
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Ancrée dans le XXIe siècle, l’architecture de cette villa laisse la part belle au paysage avec ses larges ouvertures laissant la lumière entrer de toute part.
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Habilement intégrés en bord de plage, les plans s’organisent sur trois niveaux, complété par de multiples terrasses. Les perspectives sont le dénominateur commun de cette construction contemporaine mêlant structure de béton banchée et bois massif.
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Avec une vie de famille et amicale qui privilégie le partage et la convivialité, Frédéric F. a préféré une lecture des espaces simplifiés et des circulations amplifiées. Il a fait appel à des couleurs monochromes pour le mobilier en y intégrant une palette de blanc et de sable. À l’écoute et dans le prolongement de l’esprit du lieu, les meubles Contempo ont su tirer partie de l’architecture et permis la réalisation d’éléments sur mesure. Le dressing tout hauteur de l’entrée avec porte en verre fumée et éclairage intégré, le meuble de télévision filant sur une longueur de six mètres , le canapé à la dimension adaptée au séjour de plus de 100 m2 distillent sérénité et générosité à la pièce de vie. L’originalité de la maison réside dans sa transparence. On est relié, en contact direct avec la mer, les espaces extérieurs et la piscine.
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Les talents de Contempo se complètent avec l’aménagement des terrasses extérieures. Un mobilier en bois de teck massif résistant aux intempéries apportent ce supplément de convialité naturelle tout au long des saisons.
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Le jardin s’inscrit dans une profonde terrasse de bois exotique qui serpente jusqu’à la piscine installée à quelques pas de la plage. Un petit portillon de bois permet de courir jusqu’à la Méditerranée en quelques pas. Un décor naturel qui s’invite à l’intérieur de la maison, faisant du paysage une composante à part entière de l’espace.
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Rencontre avec Kitty O’Grady (Agence AAKO), architecte à Montelimar
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Quelles étaient les intentions initiales de votre client ?
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Le client souhaitait concevoir une maison de famille permettant d’accueillir ses proches et ses amis. L’un des impératifs était que chaque occupant bénéficie d’une vue sur la mer. Il désirait également que tous les espaces de vie soient de plain-pied, avec un accès direct à un jardin, une ouverture totale sur l’extérieur et une transparence totale entre l’intérieur et l’extérieur de la villa.
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Pourquoi avoir opté pour le béton comme matériau principal dans la conception de cette villa ? Quelles sont les caractéristiques du béton qui vous ont séduit pour ce projet en particulier ?
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Le choix du béton répondait à une contrainte spécifique liée à l’implantation de la maison sur la plage. En raison de la nature du sol, la construction nécessitait des ancrages profonds dans le sable, d’où l’utilisation d’une structure sur micro-pieux. Le béton, par son inertie thermique, permet de maintenir une température agréable à l’intérieur, en apportant de la fraîcheur durant l’été. De plus, ce matériau nous a permis de répondre aux exigences de hauteur sans ajouter d’épaisseur inutile au niveau des planchers, ce qui a optimisé l’espace global.
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Comment avez-vous intégré l’environnement côtier de Carnon dans la conception de cette villa ? Quelles contraintes avez-vous rencontrées lors de la conception d’une villa en première ligne de plage, en particulier en termes de réglementation, d’impact environnemental et de résistance aux intempéries ?
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La principale contrainte était d’être situé au-dessus du niveau de référence des plus hautes eaux. Ce paramètre a guidé l’intégration de la villa dans le paysage tout en permettant une vue imprenable sur la mer. Il a également été nécessaire de respecter une hauteur maximale réglementaire, ce qui a conduit à optimiser chaque centimètre disponible. Nous avons ainsi conçu deux étages, tout en respectant les exigences du cahier des charges, notamment en ce qui concerne les dimensions des baies vitrées et la hauteur sous plafond.
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Quels matériaux avez-vous choisis pour compléter le béton et apporter chaleur et texture à l’ensemble du projet ?
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Pour contraster avec la rigueur du béton, nous avons choisi le bois, un matériau qui insuffle chaleur et convivialité à l’intérieur. Bien qu’une première idée ait porté sur un bois de couleur ébène, le maître d’ouvrage a finalement préféré le chêne naturel pour sa luminosité. Ce dernier crée un contraste subtil avec les éléments métalliques noirs de l’escalier, tout en s’harmonisant avec la cuisine monochrome noire. Le projet s’articule autour de camaïeux de gris et de blanc, afin de maintenir une palette sobre et élégante.
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Pouvez-vous nous détailler votre approche concernant la lumière naturelle dans la villa ? Comment avez-vous intégré cet aspect dans la conception des espaces ?
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L’objectif principal était de maximiser l’apport de lumière naturelle tout en en maîtrisant l’intensité, surtout dans un environnement côtier où le soleil peut être très intense, notamment en été. Pour cela, nous avons intégré des claustras en bois et métal sur la façade côté mer, tout en dotant chaque ouverture de volets roulants. De plus, un puits de lumière a été ajouté dans la cage d’escalier, permettant de diffuser la lumière verticale dans la hauteur du bâtiment, éclairant ainsi la partie centrale de la villa.
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Comment avez-vous conçu les espaces extérieurs pour maximiser à la fois le confort et l’intimité des habitants, tout en respectant l’environnement unique de la plage ?
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La conception des espaces extérieurs a été orientée autour de l’intégration d’une piscine et d’espaces paysagers adaptés au contexte côtier. Nous avons soigneusement sélectionné les espèces végétales en collaboration avec un paysagiste, en tenant compte de la végétation locale du Parc régional de la Camargue. Ce choix a permis de garantir une harmonie avec l’environnement naturel tout en apportant une touche d’exotisme, en accord avec les souhaits du maître d’ouvrage.
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La villa intègre-t-elle des éléments de durabilité ou de haute performance énergétique, comme des panneaux solaires, des matériaux recyclés ou des technologies de maison intelligente ?
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Oui, la villa bénéficie d’une toiture photovoltaïque équipée de panneaux solaires, permettant au client de consommer une partie de son énergie tout en revendant un excédent. En raison de l’ensoleillement particulièrement favorable à Carnon, cette solution est pertinente. Nous avons également installé des pompes à chaleur et travaillé sur l’enveloppe thermique du bâtiment, assurant ainsi une isolation optimale, notamment grâce à l’utilisation de monobriques très isolantes, en complément du béton.
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Comment avez-vous abordé la question de la ventilation naturelle et de la gestion des températures intérieures, notamment en présence du béton, qui peut poser des défis en termes de régulation thermique ?
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La ventilation naturelle a été assurée par une conception de volumes ouverts, en particulier grâce à une cage d’escalier ouverte qui permet une circulation d’air optimale. En outre, des rupteurs thermiques ont été installés dans le béton, qui est doublé d’un isolant afin d’assurer une régulation thermique efficace et de répondre aux exigences en matière de confort intérieur.
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Comment percevez-vous l’évolution de l’architecture contemporaine en bord de mer dans les années à venir, en particulier face aux enjeux du changement climatique et de l’urbanisation ?
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L’évolution de l’architecture en bord de mer s’orientera de plus en plus vers la rénovation énergétique, notamment en raison des restrictions croissantes sur la construction neuve. Dans ce contexte, la réutilisation des matériaux existants devient une priorité. Une coopération étroite avec les pouvoirs publics sera essentielle pour comprendre la vétusté des bâtiments et pour répondre aux défis de la rénovation thermique. Par ailleurs, face aux préoccupations liées au changement climatique, il devient urgent de repenser les espaces publics en intégrant davantage de végétation et d’espaces verts, contribuant ainsi à leur rafraîchissement.
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Quels sont vos projets futurs et vos ambitions architecturales ? Envisagez-vous de nouveaux projets similaires ou totalement différents ?
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Chaque projet est unique et nécessite une approche sur mesure.
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Nous n’avons pas de préjugés préconçus ; il est essentiel de savoir s’adapter aux contraintes spécifiques de chaque site, qu’elles soient climatiques, légales ou techniques. L’objectif est de répondre de manière optimale à ces défis en concevant des bâtiments qui s’intègrent parfaitement dans leur environnement.
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Carnet d’adresses :
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Architecte : Katty O’Grady Montélimar
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Mobilier : Contempo
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Cheminée : Barthélémy Diaz
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Salles de bain : Porto Venere
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Cuisine : Intuition d’Archi
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Menuiserie : Kline à Avignon
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Piscine : Concept Bois à Sète
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Paysagiste : Guillaume Lalanne Orphis
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Plomberie : Acclimatis
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Carrelage : LS Carrelage Simon Pauvert
