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Texte : Isabelle Aubailly
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À quelques heures de notre capitale languedocienne, nous avons sillonné la vallée de la Vanoise pour aller découvrir un cocon de douceur, les Barmes de l’Ours au cœur de la station de Val d’Isère. Quelques jours plus tard sous une tempête de neige, nous avons quitté à regret la haute station pour emprunter le tunnel de Fréjus et retrouver la vallée de Serre-Chevalier et ses hameaux authentiques. Deux vallées, deux ambiances et des journées enneigées au sommet.
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Refuge d’hiver holistique
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Les Barmes de l’Ours, cocon de douceur au service très haut de gamme.
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Sur les hauteurs du village de Val d’Isère, un large bâtiment de bois clair se joue des codes esthétiques de la montagne pour écrire sa propre histoire. Derrière sa façade alpine traditionnelle de bois et de pierres, les espaces se font chaleureux et très contemporains, teintés de nuances naturelles, pensés pour créer un dialogue avec le paysage environnant.
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Face à Bellevarde, piste emblématique de la station, la haute bâtisse dévoile un intérieur orchestré par l’architecte Michel Force en 2003, mais aujourd’hui conduit par Christophe Mattis, ébéniste talentueux de la région. La propriétaire des lieux, Delphine André s’est inspirée du patois savoyard (barmes signifie tanière de l’ours en hibernation) pour baptiser cet hôtel spa à Val d’Isère, où les habitués viennent se blottir au cœur de l’hiver.
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L’objectif était très clair : concevoir un refuge de montagne incarnant la personnalité de la propriétaire. L’objectif a été atteint en utilisant le bois de manière très artistique, accompagnés de pièces d’ameublement et de décoration rares, capables de raconter une histoire.
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Une atmosphère chaleureuse et spectaculaire
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Nous arrivons par un jour clair en milieu d’après-midi. Le hall d’entrée à l’image de l’hôtel instaure un sentiment de détente et une atmosphère empreinte de convivialité, un ours polaire debout sur ses pattes arrière nous salue.
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Notre chambre située au troisième étage est une bulle de quiétude avec ses teintes corail, ses murs de bois, sa large salle de bain et sa terrasse avec vue. Bien vite, nous empruntons les couloirs feutrés pour visiter les différents espaces.
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Ce lieu mêle harmonieusement le bois et la pierre de la région, façonnés par des artisans locaux, à des œuvres d’art, créant une atmosphère montagnarde aux accents scandinaves. Christophe Mattis, l’ébéniste, conjugue design alpin, convivialité et modernité avec un sacré talent. Il travaille le bois avec génie en accordant les essences, en assemblant avec des techniques de placage et de marqueterie. Le trumeau de la cheminée, le plafond et la fresque du restaurant gastronomique sont des œuvres d’art, on admire les mouvements, les ondulations du bois mêlé au corian blanc mat.
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Histoire d’un village
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La lumière descend, nous nous couvrons pour sortir et partir retrouver l’histoire, celle de ce village mythique. Lauranne, de l’Office de Tourisme nous raconte son église baroque du XVIIe siècle (Saint-Bernard-de-Menthon ), ses jolis chalets de pierre et de lauzes et ses ruelles enneigées, Val d’Isère n’est pas qu’une station de ski, c’est aussi un charmant village alpin. Le neuf rénové, obligatoirement rhabillé de pierre et de bois, se confond habilement avec l’authentique architecture traditionnelle.
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Avant de devenir une prestigieuse station, Val d’Isère est l’un de ces villages historiques savoyards, en Haute-Tarentaise, à la lisière de l’Italie. Au XVIe siècle, le village comptait 465 habitants qui restaient isolés huit mois de l’année. Désormais, 1 500 personnes y résident à l’année et plus de 30 000 à la semaine en haute saison. Pieds dans la neige, nous parvenons tout au bout du village à la ferme de l’Adroit dont les portes sont grandes ouvertes. Vaches brunes des Alpes, cochons roses, chevaux et poules nous accueillent dans un joyeux brouhaha. À la boutique, dégustation des fromages maison et rencontre avec le fromager qui dans ses caves retourne les Avalins (gruyère de Val d’Isère) et les tommes. On rentre par un chemin qui longe la piste pour admirer les premières lumières du village et la lune qui monte doucement dans le ciel clair.
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Douceur de vivre
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La soirée aux Barmes de l’Ours est délicieuse. Après une heure de détente au spa dans la longue piscine chauffée, le jacuzzi et le hammam, nous prenons place au bar face aux multiples bouteilles colorées. La carte étonnante met en exergue les saveurs des montagnes avec de la liqueur de sapin ou du shrub de pommes et épices locales.
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Nous avons rendez-vous à la Rôtisserie. C’est un restaurant qui met à l’honneur la cuisson au feu de bois, au fourneau ou à la broche. La salle est déjà pleine et l’ambiance enjouée avec sa grande cuisine ouverte et les déambulations des convives entre les différents buffets nous réjouit. La jeune sommelière nous conseille des vins locaux et nous prenons plaisir à l’écouter nous raconter les histoires des domaines de Savoie comme le vin doux rosé Pakhus de Philippe et Sylvain Ravier. Une pépite à déguster sur du foie gras ou en fin de repas avec du chocolat.
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Il est encore tôt, nous osons tester le bowling. Deux pistes qui se côtoient avec salon confortable et ambiance conviviale.
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Comme des enfants nous tentons de renverser les quilles et ce n’est pas si facile. Drôle, enthousiasmant, le bowling permet des instants de joie et de franche camaraderie… même en couple !
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Couleurs d’hiver à Val d’Isère
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Le jour se lève sur un ciel gris et blanc, d’énormes flocons de neige tombent derrière nos fenêtres. Après un petit-déjeuner pantagruélique dans l’admirable salle de la Table de l’Ours, nous restons optimistes et empruntons la télécabine de Solaise espérant trouver le soleil dans les hauteurs.
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La neige est légère, froide et nous dévalons nos premières pistes. Le domaine de Val d’Isère, couplé à celui de Tignes, ce sont 300 km de pistes en tous genres dont 60 % au-dessus de 2 200 m d’altitude : exceptionnel. La Mecque de la glisse c’est ici, étudiants et jeunes adultes nous avons descendu ces pistes avec beaucoup de joie mais aujourd’hui nous sommes un peu perdus. Le brouillard s’est levé, le vent forcit. Après trois longues heures nous déclarons forfait et il nous faut rejoindre le Rocher de Bellevarde. Nous sommes attendus à la Fruitière, le restaurant de la Folie Douce, ce concept fou créé à Val d’Isère il y a déjà 30 ans.
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Quel bonheur d’ôter casques, moufles et lunettes pour retrouver chaleur et sourires. Aujourd’hui la Fruitière c’est aussi les Caves, La Petite Cuisine et la Cucùcina une table italienne dont la décoration rend hommage à un atelier d’artiste de la Renaissance italienne.
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Plat du jour, un tataki de thon avec sa purée de patates douces, verre de vin blanc et énorme tarte aux myrtilles, tout est délicieux, le service est parfait et on comprend mieux l’incroyable machine de la Folie Douce. Nous descendons dans les cuisines où 80 personnes travaillent en souriant, ils ont un mot pour vous faire sourire, ils vous expliquent leur rôle. On traverse le chantier du prochain restaurant, un food court accessible et raffiné qui ouvrira en janvier 2026, réhabilité dans l’ancienne gare de la télécabine de la Daille. La bienveillance et l’esprit familial règnent parmi les 140 employés de Val d’Isère, sans oublier une bonne dose d’exigence et de travail.
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Après le spectacle de 15H à la Cucùcina, le ciel semble s’éclaircir et nous chaussons nos skis pour profiter de cette neige incroyable et des pistes abritées de la Daille.
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En fin de journée, calme et sérénité au spa Sisley des Barmes. La pause bien-être est idéale après une journée active. Quelques pages de lecture dans notre cocon, jean et pull à col roulé rouge, boucles d’oreilles dorées, il est l’heure de retrouver la fabuleuse équipe de la Table de l’Ours. Face à la cheminée et son trumeau de bois sculpté et laiton, nous écoutons religieusement la sommelière Magali Delalex, (prix de la sommellerie du guide Michelin 2024) nous raconter les fondamentaux de la cuisine du Chef étoilé Antoine Gras.
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Originaire d’Ambert au pied des monts du Forez en Auvergne, Antoine entre aux Barmes comme commis en 2013. Quatre ans plus tard, à tout juste 24 ans, il devient chef et est récompensé d’une étoile au Michelin en 2019. « Sentier libre » est le menu excursion en quatre étapes, proposé par Antoine Gras. Les premiers pas, ce sont des escargots de La Chavanne rôtis, épinards au pralin de noix, velours de vin jaune herbacé. La sauce est fine, délicieuse. On trempe le pain dans l’assiette pour ne perdre aucun goût.
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«Les fondamentaux de ma cuisine reposent sur deux éléments essentiels : les sauces et les ragoûts. Ces éléments incarnent l’esprit de générosité et de convivialité que j’aime insuffler à mes plats.» Turbot et pêche du lac Léman, veau de lait cocotte, chaque plat véhicule une histoire, celle liée à la région. Malgré la beauté du plateau de fromages, nous sautons l’alpage pour entamer l’ascension finale. Le dessert autour de la vanille est juste fantastique, sarrasin, genièvre et gousses lointaines.
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«En dessert, j’aime mettre en valeur le lait produit à 300 mètres de notre hôtel. Je le combine souvent avec des ingrédients qui apportent un contraste, comme la vanille de Tahiti. Pour moi, la gastronomie est une fête.»
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Le service est espiègle et poétique. Le temps s’est arrêté, le feu brûle toujours, peut-être un peu moins fort. Les volutes du plafond reflètent les douces lumières du dîner. Des rires, des soupirs, la Table de l’Ours mérite son étoile et peut-être plus tant l’ambiance, les plats, les détails de chaque bouchée sont travaillés avec passion. Il est temps de retrouver le calme de notre bulle pour un sommeil bien mérité.
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Comme un au-revoir
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La vie aux Barmes de l’Ours, seul relais et châteaux de Val d’Isère, est douce même les jours de tempête de neige comme aujourd’hui. Les fenêtres se transforment en tableaux vivants où le paysage alentour fait littéralement office de décor.
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La directrice, Valérie Boulenger, présente depuis plus de 10 ans, aime raconter les différentes évolutions de son établissement, la curiosité de sa propriétaire pour la culture et l’art, la motivation de toutes les personnes de son équipe et la volonté d’accueillir les touristes comme s’ils arrivaient dans leur famille.
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Après une balade jusqu’au Fornet, hameau constitué d’une poignée de maisons de pierres, au bout de la vallée, nous quittons à regret notre cocon avec vue, les romans, les œuvres d’art, et surtout les sourires des Barmes.
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Les Barmes de l’Ours Hôtel & spa | Val d’Isère
Montée de Bellevarde,
73150 Val d’Isère
Tél : +33 (0)4 79 41 37 00
Email : welcome@hotellesbarmes.com
www.hotellesbarmes.com
Office de Tourisme de Val d’Isère : balade du village, visite à la ferme et produits régionaux…
www.valdisere.com
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Déjeuner et danser sur les pistes à la Folie Doucedans un des 5 restaurants :
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Douceur d’hiver
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Escale dans la vallée ensoleillée de Serre-Chevalier.
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Patrimoine, sport, énergie, charme, Serre-Chevalier ne manque pas de qualificatifs pour la décrire.
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On aime son histoire, l’enchantement de ses forêts, la beauté de ses sommets, l’authenticité de ses villages et aujourd’hui on admire l’intelligence de ses investissements en énergie renouvelable.
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L’aigle majestueux, logo de la station est emprunté au blason de la famille Borel qui légua ses armoiries. Riche de traditions et d'histoire, du col du Galibier jusqu’à Briançon, la vallée de Serre Chevalier compte trois villages, des hameaux traditionnels et une ville de montagne Briançon.
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Une sacrée histoire
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Commencés en 1938, les travaux de la future station sont arrêtés, puis repris plusieurs fois subissant les aléas de la seconde guerre mondiale.
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Printemps 41. La massive gare de départ “de béton armé” était construite avec son puits et son tunnel et bientôt l'audacieuse charpente de mélèze survolait les câbles déjà amarrés, tout prêts à recevoir les quatre rutilantes cabines.
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C’est également lors de cette année que le premier hôtel de la vallée, l’hotel du Téléphérique fut ouvert par M. Jean Bœro-Rollo.
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Le téléphérique est achevé pour la saison 41/42. Il déroule ses câbles depuis la Guisane jusqu'au sommet de Serre-Chevalier
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et ses quatre cabines sont prêtes à recevoir leurs premiers passagers. Le 21 décembre 1941, M. Jean Berthelot, Ministre de la communication, inaugure le téléphérique "le plus long d'Europe" en présence des autorités civiles, militaires et religieuses, du monde du ski et de la montagne, des ingénieurs et ouvriers qui ont conçu et réalisé l'ouvrage, ainsi qu'une population à la fois fière et enthousiaste.
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Rapidement, le débit du téléphérique s'avère insuffisant, voilà que s’insèrent à la place du câble de service, “les paniers” du télésiège du Champcella. La piste d'arrivée va s'élargir. Bientôt, les champs des “Côtes Longues” déboisés et remodelés vont devenir la Piste Olympique, prodigieuse descente qui recevra les plus grandes épreuves, nationales et internationales, et qui, depuis 1995, porte le nom du grand champion natif de la commune : Luc Alphand. La notoriété de la station de Serre Chevalier ne cesse de grandir et sa capacité d’accueil progresse rapidement.
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Au cours des décennies écoulées, il a subi plusieurs transformations, a connu de grandes épreuves comme le terrible incendie de 1983 qui détruisit entièrement la gare intermédiaire de Serre Ratier, fondant les câbles et précipitant dans le vide les bennes, sous le regard atterré des spectateurs impuissants.
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Il reste toujours pour les anciens qui l'ont connu le symbole d'une prodigieuse épopée. En effet, les champs de culture sont devenus des constructions modernes, les deux villages se sont rejoints et se sont gonflés alentour gagnant aussi Briançon.
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Ses 410 hectares balisés répondent aujourd’hui à toutes les envies de glisse, dans une neige généreuse puisque 80% des pistes se trouvent à plus de 2000 mètres d’altitude. Elle est la plus grande station de sports d'hiver des Alpes du Sud tant par l'importance du kilométrage de pistes que du nombre de visiteurs.
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Futur olympique
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Le Briançonnais sera en 2030 le fief des épreuves freestyle avec les épreuves de half-pipe ski et snowboard, le ski de bosses et ski acrobatique à Serre Chevalier, le tout sur le front de neige de la Casse du Bœuf (commune de La Salle-les-Alpes), le plus grand front de neige de Serre Chevalier, limitant ainsi les aménagements.
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La ville de Briançon a été choisie pour devenir le village olympique du pôle briançonnais, avec le projet d’accueillir les 1200 athlètes dans un village olympique hors norme : le Fort des Têtes, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
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Le ski autrement
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Le domaine skiable de Serre Chevalier est reconnu pour sa stratégie environnementale concrète mise en place depuis 2006, et notamment pour son programme d'énergies renouvelables initié en 2018 qui permet désormais au domaine d’autoproduire 30% du besoin énergétique électrique annuel grâce aux énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, éoliennes, centrales hydroélectriques). Et ce en réduisant également de 20% sa consommation électrique sur les 3 dernières années, grâce notamment à une production réduite de neige de culture.
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S’ajoutent à cela une réduction jusqu’à 80% des émissions de CO2 pour l’ensemble des dameuses en passant au carburant végétal HVO, en complément d’une stratégie concrète de préservation de la biodiversité.
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Le chantier de la télécabine du Pontillas l’hiver dernier a été le premier où une démarche d’économie circulaire a été favorisée. Deux appareils obsolètes ont été remplacés par cette nouvelle télécabine. Dans le processus de déconstruction, tout a été pensé pour favoriser au maximum la récupération des matériaux et composants afin qu’ils puissent être réutilisés en interne, par la commune, ou par d’autres exploitants. Patrick Arnaud, directeur de Serre Chevalier Domaine Skiable explique : « Après avoir été innovateurs sur le volet énergétique, nous avons élargi le spectre environnemental en suivant le principe de l’économie circulaire. Fidèles aux innovations qui font notre ADN, nous poursuivons les efforts en matière environnementale en cherchant à faire mieux avec moins, à s’adapter plutôt que de lutter. Le ré-emploi de matériaux grâce à l’économie circulaire permet d’éviter le gaspillage des ressources en matières premières et s’inscrit dans la suite logique des efforts que nous fournissons depuis des années en termes de stratégie environnementale. »
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Deux jours à Serre-Chevalier
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19h : arrivée sous la neige
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La route est sinueuse mais douce pour atteindre le village du Monêtier au fond de la vallée de la Guisane, fief de la station de Serre-Chevalier. De gros flocons tombent à verse depuis une heure et nous découvrons dans la nuit notre hôtel au détour de la rue principale. Feu de bois, sourires et large chambre à la décoration contemporaine, nous prenons le temps d’une pause avant de retrouver la large salle du restaurant où de nombreux convives sont déjà attablés face à la cuisine ouverte. Effluves de champignons, de fromage et herbes odorantes ouvrent notre appétit. Les plats sont recherchés (foie gras au génépi et chutney de mangue, onglet de veau aux gambas, poireaux confits et écrasé de pommes de terre, pavé de cabillaud, curry de légumes, crème d'avocat et tuile de riz…), les saveurs sont subtiles. Une tartelette café chocolat noir à l’équilibre parfait termine le dîner avec élégance. La neige continue de virevolter dans les lumières des hauts sapins tout illuminés.
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8h30 : matin d’hiver idéal face à la forêt de Monêtier
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Le soleil semble vouloir se frayer un chemin à travers les mélèzes. Notre large terrasse dévoile les sommets et les forêts immenses face à nous. C’est magique, le froid a gelé la neige sur les branches des arbres et le soleil maintenant plus haut fait scintiller les cristaux. Après un rapide petit-déjeuner, nous partons à l’assaut des crêtes. La station est divisée en trois parties, le Monêtier point culminant du domaine skiable de Serre Chevalier (sommet du télésiège de l’Yret, 2830 m) où nous nous trouvons, Chantemerle l’origine de la station au-dessus du village de Saint-Chaffrey et enfin les pistes au-dessus de Briançon, la ville-station et ses remparts construits par Vauban.
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La neige est fraiche, les pistes sont bien préparées et les skieurs sont encore peu nombreux. On se régale à dévaler cette montagne et j’avoue beaucoup apprécier les pistes qui défilent à travers les arbres. La présence de la forêt apporte sérénité et beauté.
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J’imagine la station en été, ses grandes prairies vertes et ses mélèzes aux bouquets d’épines émeraude. Ce conifère est le seul à perdre ses épines en hiver pour mieux fortifier son pied et renaître encore plus vigoureux au printemps. Il s’est développé ses dernières années car il supporte très bien des températures plus élevées.
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13h : halte chaleureuse
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Un petit vent s’est levé et la température s’abaisse subitement. Il est temps de s’arrêter pour déguster un plat chaud dans un chalet d’altitude cosy. Décoration chaleureuse et plat du jour réconfortant, le White est une maison familiale conviviale où tous les plats sont confectionnés sur place. Café sur la terrasse plein sud et nous repartons à l’assaut des pentes enneigées.
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16h : le coin des trappeurs
Au détour d’une piste (Myrtille) nous découvrons « La Cabane à Sucre ». Curieux, nous nous immergeons dans le monde des trappeurs canadiens. Braséro, banc avec peaux de bêtes, cocktails chauds faits maison servis dans un glaçon (pomme, cannelle et rhum). On peut s’essayer à l’arbalète et confectionner des sucettes au miel local sur neige. La pause est instructive et agréable au cœur du domaine. En fin de journée nous empruntons la « Luc Alphand », elle serpente entre les chalets d’alpage et les mélèzes, pour nous retrouver dans le village de Saint-Chaffrey. La piste est pentue mais la neige est parfaite. Notre nouvelle chambre est située au pied des pistes dans le plus vieil établissement de la station.
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18h : après-ski joyeux
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Le centre bourg, son clocher de l’église dressé en majesté, sa chapelle Saint-Arnould, son pont-levis, ses maisons de pierre et ses chalets de bois, Saint-Chaffrey est le cœur battant de la station. À cette heure, les bars sont animés, bières et vins chauds, saxo, feu de bois. Balade dans le village, shopping et glissade au bord des chemins, l’hiver est bien là et nous admirons le front de neige éclairé.
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20h : dîner raffiné
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Le restaurant du Grand Hôtel, accueille ses clients autour d’un feu de bois et de cocktails innovants. Le dîner est servi sur une table ronde nappée de blanc, le service est très souriant et nous prenons plaisir à converser avec la responsable qui nous vante les différentes spécialités du chef. “Les Planches” est une table gastronomique dont le menu a été élaboré par le chef Pierre Reboul (œuf parfait aux escargots persillés, wok de filet de caille, poire pochée au thé à la Bergamote…).
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9h : envolée matinale
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Le soleil est toujours là et le froid apporté par le vent est un peu plus vif mais nous avons rendez-vous au sommet à 2491 mètres d’altitude. Le Parc national des Écrins est face à nous. Nous avons rendez-vous pour un vol en tyrolienne. Après avoir posé les skis, poulie et harnais à la main, nous montons dans la tour de bois érigée au pied du téléphérique de Serre-Chevalier. Le panorama à 360° est magnifique mais impressionnant. Équipés, nous prenons une profonde inspiration et nous nous envolons.
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Quelques minutes de folle descente, c’est majestueux, intense et grisant !
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11h : un café au sommet
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Après ce parcours dans les airs, nous décidons de partir découvrir les pistes de Briançon. Le froid a durci la neige, les sapins scintillent, les descentes s’enchainent. Le Chalet de Serre Blanc domine le village de Saint-Chaffrey et offre une vue imprenable sur la vallée le temps d’un cappuccino ou d’un plat chaud. La petite terrasse pieds dans la neige est parfaite !
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Le domaine XXL du Grand Serre-Chevalier, par les forêts de mélèzes ou par les sommets offrant des panoramas de montagne exceptionnels peut se découvrir en deux jours. Et aujourd’hui on comprend pourquoi la station a investi dans les énergies renouvelables. Depuis 2018 des panneaux photovoltaïques, des éoliennes et des centrales hydroélectriques permettent de produire 30% des besoins énergétiques de la station.
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15h : patrimoine unique
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Après avoir profité du secteur du Prorel très ensoleillé nous dévalons les 1200 mètres de dénivelé. Il est temps de profiter de Briançon. Juchée sur un piton rocheux à 1326 m d’altitude, la cité Vauban offre de l’éclat historique et patrimonial à la station. L’enceinte bastionnée construite au XVIIIème siècle sous le règne de Louis XIV est une balade passionnante. Le jour décline, nous rentrons cette fois, en traversant les villages encore enneigés, et en jetant un dernier regard au lac de Serre-Ponçon, passage obligé lors de chaque retour vers la vallée.
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Nos adresses à Serre-Chevalier
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Hôtel Le Monêtier
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À l’entrée du village du Monêtier, l’établissement est récent.
Les chambres sont spacieuses, à la décoration contemporaine et chaleureuse. Le restaurant est agréable avec sa haute cheminée et la cuisine recherchée et délicieuse.
www.lemonetier.com
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Le Grand-Hôtel
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Hôtel le plus ancien de la station, situé au pied des pistes de Chantemerle avec son spa Nuxe et son restaurant gastronomique “Les Planches”.
www.grandhotel.fr
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Sur les pistes
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Chalet de Serre Blanc à Saint-Chaffrey :
refuge sans prétention avec une vue unique sur la vallée.
Le White à Pré ratier : superbe chalet, cuisine maison et accueil souriant.
Nous remercions chaleureusement l'Office de Tourisme de Serre-Chevalier.
serre-chevalier.com / serre-che.fr